Leila – 29.08.2013 – VOYAGE EN OUZKEKISTAN
Alors, que je marchais dans ce désert, puis à Boukhara et ensuite à Samarkande, mes narines emmagasinaient le parfum des lieux pour retrouver un souvenir ancien. J’étais là enfin, parfois des larmes coulaient…tout me semblait mystère…le vent devenait un heaume pour les voyageurs que nous étions, j’étais présente là, mes pieds sentaient le sol et s’ancraient à l’histoire.
Tout était magique, grandiose, parfois démesuré et l’extase du beau envahissait mes sens…une écriture connue aux résonances autres, Allah était là, nous étions là dans le respect des vies de chacun, des cultures de tous. J’ai prié et nous étions ensemble autour de versets que je trahissais par mon ignorance et qui retrouvaient leur forme par l’amour de l’autre et de l’écoute, de la voix.
Les autres Dieux que chacun portait en soi ont donné de la vie à ces chants, à ces moments de quiétude…tous les Dieux présents entraient en nous…
Le rêve du départ n’a pas été désillusion, il m’a porté en ce lieu. Le désert a créé le lien car il demeure vaste et inaccessible.
Autour de Bernadette et Francis, d’exercices simples et complexes, nous avons traversé l’argile, nos corps ont heurté des souvenirs, des pensées, nos histoires.
Ce voyage a laissé sur ma peau des images de créatures irréelles, les hommes et les femmes étaient si matures, des joies qui semblaient s’effriter dès que la parole remplaçait le silence…des rides apparaissaient et montraient les traces du désespoir pour disparaitre de nouveau et un magique sourire m’emportait dans cet amour de l’orient qui coule dans mes veines.
J’ai tant rêvé ce voyage.
Merci
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